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Areva joue sa crédibilité sur le réacteur finlandais
samedi 5 mai 2007 par Jean-Michel BezatSur la presqu’île d’Olkiluoto, dans le sud-ouest de la Finlande, on accourt du monde entier : des ingénieurs chinois et sud-africains, des responsables américains d’entreprises d’électricité, des spécialistes de la sûreté nucléaire britannique, des journalistes de tous horizons. L’attraction ? Le chantier du premier EPR (European pressurized reactor), le réacteur de troisième génération du consortium franco-allemand Areva-Siemens, qui symbolise, à lui seul, la relance du nucléaire en Europe après la catastrophe de Tchernobyl en 1986.
Cet étrange "objet" s’est invité, mercredi 2 mai, dans le débat télévisé opposant les deux candidats à l’élection présidentielle. Ségolène Royal a confirmé qu’elle imposerait un "moratoire" sur ce nouveau réacteur et ouvrirait un débat public, tandis que Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu’il confirmerait la construction de l’EPR d’EDF qui a débuté à Flamanville (Manche).
La Finlande, elle, a déjà tranché en 2002. Au terme d’un long débat participatif au niveau local, au Parlement et au sein du gouvernement - certains ministres ont voté contre - la construction d’un cinquième réacteur, de type EPR, a été décidée pour répondre à la forte croissance de la demande d’électricité (5,6 % en 2006), limiter la dépendance énergétique (44 % de l’énergie importée) et réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Au pied des grues et des élévateurs géants, entre des coffrages et des murs de béton armé, un millier de personnes travaillent par équipe, jour et nuit et six jours sur sept. Dans de nombreux corps de métier, les Polonais ont remplacé une main d’oeuvre finlandaise chère ou retenue ailleurs. En 2008, période charnière entre la fin des travaux de génie civil et le début des montages électromécaniques (câbles, tuyaux...), 3 000 personnes se presseront sur le site.
AU MOINS DIX-HUIT MOIS DE RETARD
Pour souffler ce contrat aux groupes américains et russes, le consortium Areva-Siemens s’était fait fort de livrer la centrale au groupe d’électricité finlandais TVO dans un délai record de quatre ans.
Intenable pour une unité de nouvelle génération. D’autant que les incidents se sont multipliés : contrôle de qualité du béton de la dalle supportant le réacteur insuffisant, nécessité de forger à nouveau des pièces de l’"îlot nucléaire", tôle de la paroi métallique du réacteur endommagée par une tempête, problèmes entre les équipes allemandes, sous-traitants finlandais parfois dépassés...
Le chantier a pris au moins dix-huit mois de retard et la mise en service commerciale ne pourra intervenir qu’en 2011. Ces retards alimentent les critiques des mouvements écologistes sur les "dangers" de ce réacteur de forte puissance de 1 600 mégawatts (MW). Chaque incident a nourri la campagne anti-EPR de Greenpeace et du réseau Sortir du nucléaire, qui s’appuient sur les difficultés du projet finlandais pour réclamer l’arrêt du chantier de Flamanville.
Le traumatisme post-Tchernobyl a beau s’effacer, le souci de la sûreté est permanent. Les défenses de l’EPR ont été renforcées après les attentats du 11-Septembre 2001. Une première enceinte de béton armé de 1,20 mètre d’épaisseur, doublée d’un second mur en béton renforcé d’une peau métallique (liner) doit protéger le coeur nucléaire de la chute d’un gros avion de ligne, mais aussi de hautes pressions ou de la fonte de la cuve où se produit la réaction nucléaire, assurent les responsables du chantier.
Ce retard, qui a obligé Areva à provisionner des pénalités (500 à 700 millions d’euros, selon les analystes), est aussi la rançon de la transparence réclamée par le gouvernement finlandais et du contrôle vigilant de l’autorité de sûreté nucléaire, qui vérifie tout dans le moindre détail.
Tout incident, toute déviation par rapport aux plans initiaux est "répertorié, publié et bien sûr corrigé", affirme Philippe Knoche, le nouveau directeur du projet nommé fin 2006 pour ressouder les équipes française et allemande et remettre "OL3" sur les rails.
M. Knoche et Martin Landtman, vice-président de TVO, assurent que le calendrier n’est pas leur priorité pour une centrale destinée à produire de l’électricité durant soixante ans, même si Areva se fixe désormais des échéances semestrielles rigoureuses pour éviter tout nouveau dérapage : "Notre priorité, c’est d’avoir une centrale sûre et fiable."
Les enjeux sont pourtant différents pour les deux groupes. La Finlande compte de nombreuses industries électro-intensives (papetiers, génie civil) et doit importer 12,7 % de son électricité. En 2020, elle aura besoin de 7 000 MW de capacités supplémentaires, l’équivalent de quatre EPR. Pour TVO, dont les actionnaires sont de grands consommateurs d’énergie, il y a donc urgence. Le gouvernement a d’ailleurs lancé des études d’impact environnemental pour un sixième réacteur nucléaire sur lequel TVO, Fortum (l’autre grand électricien finlandais) et l’allemand E.ON sont sur les rangs.
Vitrine mondiale d’un produit qu’elle compte vendre à la Chine, à la Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et à l’Afrique du Sud, le chantier d’Olkiluoto est capital pour Areva. Tout comme le projet de Flamanville, a insisté M. Sarkozy lors de son face-à-face télévisé avec Mme Royal.
Renoncer à l’EPR en France, a-t-il insisté, compromettrait les chances d’Areva dans la bataille du nucléaire civil qui s’annonce entre les Français (Areva), les Américains (General Electric), les Japonais (Toshiba-Westinghouse, Mitsubishi, Hitachi) et des Russes (Atomenergoprom) de plus en plus agressifs. Jean-Michel Bezat
CARACTÉRISTIQUES.
L’EPR (European Pressurized Reactor) est un réacteur franco-allemand bénéficiant des avancées des réacteurs N4 français (Chooz, Civaux) et Konvoi allemands. La sûreté a été renforcée : double enceinte de confinement et réserves d’eau à l’intérieur, zone d’expansion sous le réacteur en cas de fonte du coeur, quatre systèmes de sécurité redondants.
COÛT. La centrale finlandaise est estimée à 3 milliards d’euros, celle de Flamanville (Manche) à 3,3 milliards.
PUISSANCE. Avec 1 600 MW, c’est le réacteur le plus puissant au monde.
DÉCHETS. Avant de lancer l’EPR, les Finlandais ont réglé le problème du stockage des déchets à haute activité, qui seront entreposés à Olkiluoto. Ce problème n’est pas résolu en France.
