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Joëlle Stolz
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Au Mexique, de violents conflits sociaux dans la métallurgie prennent un tour politique
mardi 25 avril 2006 par Joëlle StolzL’entreprise Sicartsa, dans le port de Lazaro Cardenas (Etat de Michoacan, sur la côte pacifique), est, avec 5,5 millions de tonnes d’acier par an, le principal producteur d’armatures et de fil métalliques pour le secteur de la construction. Privatisée en 1991, elle appartient au Groupe Villacero, basé à Monterrey, qui possède une mine de fer à proximité.
D’autres usines de la région ont été affectées depuis début avril par des mouvements de grève similaires, notamment Mittal Steel de Lazaro Cardenas, achetée en 1992 par le groupe indien, et deuxième producteur d’acier du Mexique, avec 4 millions de tonnes par an. Mais le syndicat national des mineurs et métallurgistes a maintenu la pression à Sicartsa, où il peut compter sur une section aguerrie, la "271", qui avait, à l’automne 2005, obtenu d’importantes concessions salariales après quarante-cinq jours de grève.
Ulcérée par ces nouvelles pertes financières (tandis que Mittal avait repris la production), la direction de l’usine de Villacero a requis la force publique. Plusieurs centaines d’agents ont donné l’assaut contre les piquets de grève, mais ont dû battre en retraite sous les pierres, les cocktails Molotov et les billes d’acier, les ouvriers lançant contre eux des excavatrices en guise de béliers.
Malgré les consignes, certains policiers ont utilisé leurs armes à feu, tuant deux jeunes ouvriers. Une partie des locaux est toujours occupée, mais depuis jeudi la police garde les équipements "sensibles", notamment le haut-fourneau.
Des enquêteurs de la Commission nationale des droits de l’homme se sont rendus sur place. Le gouvernement et les secteurs libéraux imputent la responsabilité de ces incidents au chef du syndicat national des mineurs et métallurgistes, Napoleon Gomez Urrutia, un personnage controversé même aux yeux de l’opposition de gauche. "Il a utilisé des groupes de travailleurs comme de la chair à canon pour protéger son syndicat, qui est aussi son commerce privé", s’indigne le journaliste Sergio Sarmiento, chroniqueur de la chaîne de télévision TV Azteca.
Le "licenciado (diplômé) Napoleon" - comme l’appellent ses camarades - n’a jamais travaillé de ses mains. Il a "hérité" sa charge de son père, en 2000, dans des conditions jugées illégales par le précédent gouvernement. Ses études d’économie à Oxford ont été financées par la caisse du syndicat, où il prélèverait 10 % des cotisations.
Celle-ci reste bien garnie, puisqu’elle conserve 48 des 55 millions de dollars (38,9 millions à 45 millions d’euros) versés par l’entreprise Grupo Mexico après la privatisation de deux mines. M. Gomez Urrutia a distribué à 600 mineurs 3 millions de dollars, et dépensé à sa guise 4 autres millions.
Ces pratiques discrétionnaires ne gênaient guère l’équipe prolibérale du président Vicente Fox. Les choses se sont gâtées lorsque "Napo" s’est opposé à un projet de réforme de la législation du travail, puis a qualifié d’"homicide industriel" la catastrophe minière - 65 disparus - survenue le 19 février dans une mine de Grupo Mexico.
Les corps des victimes n’ont toujours pas été retrouvés, mais cette tragédie a mis à nu, outre les défaillances de la sécurité, la différence de statut entre mineurs syndiqués et travailleurs sous-traitants. On a vu pleuvoir les révélations sur les luxueuses résidences acquises par "Napoleon" et les dizaines de comptes bancaires ouverts à son nom ou à celui de sa femme, dans des paradis fiscaux. Selon le quotidien de gauche La Jornada du dimanche 23 avril, le ministère des finances n’a pu cependant établir des activités frauduleuses pour justifier une éventuelle arrestation du chef des mineurs, que le gouvernement veut remplacer par un partenaire plus docile.
"Au Mexique, personne ne s’étonne qu’un dirigeant syndical se soit enrichi, car c’est la règle ! observe Claudio Ruz, directeur du Conseil consultatif pour le développement économique du Michoacan. Même si Urrutia est corrompu et que beaucoup d’ouvriers ne l’aiment pas, il représente d’une certaine manière leurs intérêts."
Fort de 200 000 membres, son syndicat serre les rangs derrière "Napo". Il a reçu l’appui de l’AFL-CIO, la puissante centrale américaine, mais aussi du reste de l’Union nationale des travailleurs (UNT), qui regroupe les salariés les plus combatifs. Inquiètes, de grandes entreprises sidérurgiques ont désavoué le ministre du travail, à qui elles reprochent d’avoir troublé la paix sociale en se mêlant imprudemment des affaires syndicales.
