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finance
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Libération
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- Négociations dans la branche des Industries éléctriques et gazières
- phase 1 : Etat et patronat lancent la bataille idéologique sur le "coût" des régimes spéciaux
- Phase 2 : 18 octobre 2007 premier round de la mobilisation sociale
- phase 3 : 14 novembre 2007 mobilisation des salariés inscrite dans la durée
- phase 4 : le temps des négociations (analyses de presse)
- Phase 5 : 22 janvier 2008 maintenir la pression sur l’Etat et les employeurs
- La politique de destruction des régimes spéciaux se poursuit
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Les subprimes, heure de vérité de la révolution néolibérale
jeudi 8 novembre 2007 par YANN MOULIER BOUTANGD’ordinaire les questions financières sont réservées à quelques initiés. Le bon peuple n’y comprend qu’une chose : les bonnes affaires ne sont pas pour lui. On lui réserve, en revanche, les mauvaises nouvelles des crises. Dommage, car cette fois-ci la crise est prodigieusement intéressante pour tout le monde.
La crise des crédits américains va-t-elle entraîner l’Europe dans son sillage ?
Les chroniqueurs sont partagés depuis l’éclatement de la crise des établissements financiers en août 2007. Au mois de septembre, la banque anglaise Northern Rock n’évitait la banqueroute que par une intervention de la Banque d’Angleterre.
Deuxième coup de gong, il y a quelques jours : Citigroup, première banque des Etats-Unis, était à la recherche de la bagatelle de 20 milliards de dollars (29 milliards d’euros) pour faire face à la dépréciation de la valeur des crédits accordés, devenus des créances douteuses. La Fed, la banque centrale des Etats-Unis, volait au secours du système financier, injectant 42 milliards de dollars de crédit et baissant les taux d’intérêt pour ne pas renchérir le coût du crédit. Les banques françaises et allemandes n’étaient pas à l’abri de la contagion. Après la BNP touchée dès les mois de septembre, c’est la Société générale – fleuron de la banque française parce qu’elle est le leader mondial des produits dérivés (ces instruments financiers très sophistiqués de partage du risque qui reposent sur des algorithmes produits par l’école mathématique française) –, qui enregistre la réplique sismique. Elle vient d’annoncer une baisse de son résultat net, dont 230 millions d’euros de perte liés à son exposition aux crédits de refinancements d’emprunteurs devenus insolvables ; les fameux subprimes. Il n’y a pas le feu au lac parce que, depuis les années 30, le système financier et les gouvernements ont appris une leçon immuable : ne jamais laisser se développer une crise financière à l’échelle globale. Mais la situation est sérieuse.
Comment en est-on arrivé là ?
Durant la décennie Thatcher (1979-1990) et reaganienne, une mutation fondamentale s’est produite. Pour lutter contre la socialisation du logement encouragée par les aides publiques (HLM, APL en France ou leur équivalent ailleurs, en Allemagne en particulier), qui nourrissait les bataillons de la gauche, les gouvernements conservateurs ont mené des programmes d’accès à la propriété. Déprolétariser les classes ouvrières était le meilleur moyen de les détacher de la gauche. Succès impressionnant : en quelques années, en Angleterre comme aux Etats-Unis, le pourcentage de propriétaires de leur logement est passé de 35 % à plus de 55 %. Une telle transformation s’obtient généralement en cinquante ans. Mais il y avait une faille dans le dispositif : il fallait produire des offres de crédits peu regardantes sur les revenus des emprunteurs et en étaler le remboursement sur trente ans ; les traites dépassaient des revenus mensuels souvent gonflés artificiellement. Le résultat ne s’est pas fait attendre. A partir des années 90, le nombre de défauts de paiement s’est accru. En vieille économie libérale, tout cela se serait traduit par la mise sur la paille de millions de ménages. Impossible à faire. Alors les brokers (courtiers) qui sortaient des « golden eighties » ont inventé une technique simple : gagner de l’argent en refinançant les ménages aux abois. Le risque financier se trouvait dissous progressivement par un enchevêtrement de garanties entre établissements de crédit. La progression de ces crédits de refinancement risqué a été foudroyante. Combiné aux hedge funds, ces établissements de fonds hautement spéculatifs sur les obligations pourries, le refinancement de la dette des ménages a infiltré toutes les formules de placement les plus rémunératives de l’épargne.
Quels sont les enjeux ?
Ne faisons surtout pas de morale. Keynes disait que lorsque vous devez quelques milliers d’euros à votre banque, c’est vous qui avez un problème avec elle. Mais, si vous devez quelques millions d’euros, c’est elle qui a un problème avec vous. Ici, les dizaines de millions de candidats à l’accession à la propriété doivent quelques dizaines de milliards aux banques. C’est le système financier qui a un problème majeur. L’heure de vérité pour la « révolution néolibérale » de la propriété est en train de sonner. Il y a fort à parier sur une socialisation des pertes. L’Etat est prié de passer à la caisse, sous peine de risque de crise financière systémique. Personne ne veut prendre ce risque, ni les banquiers, ni les assurances, ni les gouvernements. L’Etat est en train de payer pour parer au plus pressé. Dans un deuxième temps, il modifiera les règles prudentielles des banques. La Banque d’Angleterre a découvert subitement les vertus du système allemand : garantir les dépôts des épargnants jusqu’à un plafond beaucoup plus élevé que jusqu’à présent et obliger les autres banques à reprendre les clients d’une banque en faillite. Deuxième volet : des programmes de logements sociaux subventionnés par la puissance publique, ou avec sa garantie financière, devront être mis en place.
