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Oléoducs caducs
samedi 12 août 2006 par Lorraine MILLOT, Damien DubucImpossible d’échapper au télescopage des chiffres. British Petroleum (BP) a engrangé 12,9 milliards de dollars de bénéfices au premier semestre 2006 ; en mars, 1 million de litres de brut se déversaient par une faille de l’oléoduc de Prudhoe Bay, en Alaska, mal entretenu. Une nouvelle fuite, plus petite, a conduit la compagnie pétrolière à interrompre sa production dimanche dernier (celle de la partie occidentale du champ est encore autorisée). Rien de bien nouveau sous le soleil et la neige d’Alaska. Dès 1999, des employés locaux de BP soulignaient (dans un courrier que s’est procuré l’AFP) que « les réductions d’effectifs alors en cours auraient des conséquences en matière de sécurité ». Explorer les canalisations grâce à des robots coûte cher jusqu’à 6 000 dollars le kilomètre , et les pertes financières dues aux fuites ne pèsent pas suffisamment pour justifier, aux yeux des compagnies, des travaux de maintenance systématiques.
Poreux. Consultant pétrolier, Stéphane Sainson écrit actuellement un ouvrage sur l’auscultation des pipelines. Il se souvient avoir vu un oléoduc poreux en Corée et ne s’étonne pas outre mesure des fuites. « Chez les exploitants, c’est un peu la jungle, ils vont au meilleur prix », assure-t-il avant de préciser : « Bien sûr, les compagnies ont une épée de Damoclès au-dessus de la tête parce que remplacer des portions de pipe coûte des millions. Sur les petits champs de production, ceux dont l’exploitation ne sera pas longue, les investissements ont été faibles, et, pour les grands champs, ce sont des problèmes de maintenance quand le réseau vieillit. » Plus prudent, Jean-François Gruson, directeur adjoint des études économiques de l’Institut français du pétrole (IFP), explique que « les pétroliers recherchent un bon rapport qualité-prix ». En clair, leurs dépenses permettent de limiter la casse, pas de tendre vers le « risque zéro ».
Morts. Résultat : depuis 2004, les installations de la compagnie mexicaine Pemex ont connu au moins 12 accidents et fait plusieurs morts. En Indonésie, la production était de 900 000 barils par jour au mois de juillet, son niveau le plus bas depuis trente-cinq ans, en raison de problèmes techniques et d’opérations de maintenance. Et les tuyaux de Prudhoe Bay n’ont pas été sondés depuis 1992 pour des traces de corrosion.
Max Martin, spécialiste de la corrosion, connaît bien l’oléoduc d’Alaska pour avoir participé à sa conception. Il met en avant le vieillissement des installations, exploitées depuis 1977, mais conçues pour durer vingt-cinq ans au maximum. Pour lui, promis juré, « il n’y a pas de problèmes sur la plupart des pipelines, qui sont excessivement contrôlés ». Il ne veut pas croire aux estimations de Greenpeace, pour qui, en Sibérie, « les fuites quotidiennes correspondent à une marée noire de l’ Erika par jour ». La bagatelle de 8 millions de tonnes par an.
Prudence. Les rares chiffres disponibles pour l’Europe incitent à la prudence. Selon les données du ministère de l’Ecologie, 34 accidents sur des canalisations transportant des hydrocarbures ont été recensés ces quinze dernières années en France. L’association Concawe compile, elle, les statistiques fournies par des compagnies exploitant des oléoducs en Europe (plus de 36 000 km). En 2003, 10 fuites ont été recensées, quand la moyenne est de 12,7 depuis trente ans. Entre 1999 et 2003, 11 des 51 incidents étaient dûs à la corrosion, 29 à des éléments extérieurs. La hausse des cours aidant, chaque goutte de brut devient précieuse, et les compagnies pourraient à l’avenir juger plus intéressant d’entretenir les oléoducs.
Accidents suspects en Russie
Moscou se sert du délabrement du réseau pour entretenir la pression sur les prix.
« C e n’est pas un oléoduc, c’est un tuyau rafistolé de partout ! » Accouru à la frontière russo-biélorusse, sur les lieux où avait été signalée le 29 juin une fuite du pipeline « Droujba » (« Amitié » en russe), le principal canal russe d’exportation de pétrole, le grand vizir russe des catastrophes naturelles, Oleg Mitvol, s’est montré particulièrement alarmiste. Au moins 50 tonnes de pétrole se sont écoulées dans la région de Briansk, déjà contaminée par les retombées radioactives de Tchernobyl, mais il n’y a là rien d’étonnant, à en croire les services russes de surveillance des ressources naturelles.
Effets curieux. Rien que sur ce tronçon de 70 kilomètres jouxtant la frontière biélorusse, en service depuis 1964 et 1974 (le pipeline comprend deux tuyaux), 487 défauts ont été signalés par Transneft, la compagnie d’exploitation des oléoducs russes. « Ces pipelines ne peuvent plus être utilisés dans l’état actuel » , a conclu Oleg Mitvol, ordonnant à Transneft de réduire de façon drastique la pression dans ces tuyaux, et annonçant qu’il faudra entre neuf et douze mois pour les réparer. « Je ne peux pas dire combien de temps prendra la réparation, ajoutait vendredi le vice-président de Transneft, Sergei Grigorev. Tout dépendra de la durée des vérifications ordonnées par les services de contrôle. »
Si la plupart des experts moscovites veulent bien croire à cet accident, ses effets sont plus curieux : depuis le 29 juin, la Lituanie, destination finale de ce pipeline de « l’Amitié », ne reçoit plus les quelque 250 000 barils de brut par jour qu’elle avait commandés. La Biélorussie, première approvisionnée par le Droujba et partenaire stratégique de Moscou, continue, elle, à être livrée comme si de rien n’était. Il est clair que la Russie a profité de cet accident pour « punir » la Lituanie, coupable d’avoir laissé vendre une partie de la raffinerie Mazeikiu Nafta au groupe polonais PKN Orlen, s’accordent la plupart des analystes à Moscou. « Ce qui n’est vraiment pas clair, c’est pourquoi une compagnie comme Transneft, qui s’apprête à construire d’ici 2008 un oléoduc transsibérien de 4 000 kilomètres de long, aurait besoin d’une année entière pour réparer ce tronçon », souligne Valery Nesterov, analyste de la compagnie d’investissement Troïka Dialog.
Nervosité. L’hiver dernier, une explosion fort à propos dans le Caucase russe avait interrompu pendant une semaine les livraisons de gaz russe à la Géorgie et l’Arménie, au moment même où Gazprom avait le plus grand mal à assurer ses livraisons à ses clients étrangers, donnant déjà l’impression que les tuyaux russes auraient tendance à rompre juste au moment où cela arrange les autorités. « Après les problèmes qu’il y a eus avec le gaz, la Russie n’a pourtant vraiment pas besoin d’une nouvelle campagne mettant en doute la fiabilité de ses livraisons de pétrole ! » plaide Valery Nesterov. Désastreuses pour l’image du fournisseur russe, ces ruptures de tuyaux ont pourtant un autre effet, très apprécié par le Kremlin : elles entretiennent la nervosité, et donc les prix élevés des hydrocarbures.
